Rencontre avec Pascale Richter, architecte responsable de la maîtrise d’œuvre de l’écoquartier Danube.
C’est une association constituée par l’atelier Devillers et associés (Paris) représenté par Magali Volkwein, et l’agence Richter architectes (Strasbourg) que je représente.
En quoi consiste votre mission ?
Tout d’abord, il s’agit d’établir un schéma directeur, ensuite d’établir des règles auxquelles chaque constructeur et son architecte doivent se référer. Ici, la mission de coordination architecturale a pris tout son sens grâce à de nombreux workshops qui ont permis d’harmoniser, d’ajuster les relations entre les divers bâtiments.
Comment avez-vous imaginé la composition de ce nouveau quartier ?
Dans un deuxième temps, il s’agissait d’ancrer le futur quartier dans l’histoire du lieu en imaginant un rapport particulier à l’eau au cœur du quartier, en conservant le rapport au ciel de ce secteur portuaire, sa matérialité, son nuancier, sa végétation à la fois portuaire et évocatrice du Ried.
La composition du quartier a été aussi orientée par la volonté de créer un quartier vivant, en imaginant une grande variété d’espaces publics, d’espaces partagés, en portant un soin particulier aux rez de chaussée, en offrant à chaque logement une pièce extérieure à vivre, en encourageant la mixité fonctionnelle à l’échelle de l’îlot et du quartier.
Pour vous, c’est quoi un écoquartier ?
Il est vrai qu’ici grâce au label, nous avons pu expérimenter de nouvelles pratiques comme l’idée que la cour d’école doit pouvoir être utilisée comme espace public pendant les congés.
Ainsi que l’idée que tout le quartier est une zone de rencontre (une zone où la voiture n’est pas bannie, mais où le piéton est prioritaire) et avons pu imposer la présence d’espaces partagés à des échelles et sous des formes différentes.