Des gazons en gestion différenciée au lieu de gazon d’ornement pauvre en biodiversité.
Une gestion douce, plus extensive permet de restaurer le milieu et favorise une plus grande diversité biologique. Le gazon extensif avec quelques fleurs locales, peu piétiné, ne nécessite ni arrosage, ni engrais et sera tondu 4 à 8 fois par année.
La première fauche la plus tardive possible permet le semis spontané, même pour les plantes à floraison tardive. Sur des gazons entretenus de la sorte, une centaine de plantes mellifères pourront s’implanter spontanément, même des variétés issues des listes rouges, c’est-à-dire en danger d’extinction.
Les prairies extensives composées d’herbes et de fleurs endémiques sont encore plus précieuses. Elles ne peuvent pas être piétinées, ne nécessitent ni arrosage, ni engrais et sont fauchées une à deux fois par an. Il est possible de faucher un chemin à travers cet espace.
Le plein développement d’une prairie fleurie prend plusieurs années. Une hauteur de coupe trop basse (<10 cm) favorise les plantes annuelles au détriment des vivaces et provoque la mise à nu du sol, pouvant entraîner la prolifération de plantes non désirées.
Une coupe trop précoce dans l’année favorise les graminées à croissance rapide et n’a finalement que peu d’influence sur la hauteur finale de la strate herbacée tandis qu’une coupe en pleine période de floraison prive les insectes de nourriture et perturbe le cycle biologique de la petite faune.
Une fréquence de coupe trop élevée empêche bon nombre d’espèces de fleurir, fructifier et disséminer leurs graines. Elle favorise les plantes à stolons ou les plantes à croissance rapide souvent indésirables, comme les chardons.